25 sept. 2010

Parc national du Daisetsuzan



(pour des infos détaillées sur le camping c'est ici)


Débarqués de l'avion en fin d'après-midi à Tokyo, je m'étais dit qu'on se coucherait avec les poules afin d'être en forme le lendemain pour notre vol à destination d'Hokkaido. Que nenni mes amis! C'était sans compter sur mon infatigable Fabinou qui comptait bien profiter de chaque seconde de son voyage! L'hôtel nous ayant parlé du Awa Dance Festival ayant lieu en banlieue à Koenji le soir-même, on a donc décidé d'y aller. J'avoue que je renâclais un peu mais je n'ai vraiment pas regretté, c'était génial!

Il y avait un ramdam du tonnerre, des milliers de gens étaient venus acclamer les danseurs de tous âges qui défilaient, la foule était en délire! Beaucoup avaient apporté des pique-niques et s'étaient installés de part et d'autre du défilé, c'était très convivial. Ca a été la cohue vers la fin quand tout le monde a voulu reprendre le train, mais bon on est au Japon hein, pas à Châtelet-les-Halles! Et il y avait des types spécialement payés pour qu'on leur donne les ordures, résultat pas un papier par terre malgré le monde, ça fait rêver...



Le lendemain, départ pour Asahikawa. On n'a rien vu de la ville car on a immédiatement récupéré la voiture pour nous rendre à Asahidake Onsen qui n'est pas très loin. On a monté la tente (pour des infos détaillées sur le camping voir ici) été voir le Centre d'Information, fait une petite marche, pris notre douche au onsen, avalé un bol de nouilles lyophilisées et hop dodo à 20h! Ca a été notre rythme chaque fois qu'on a campé: on se couchait vers 20h-21h (rien à faire après manger!) et on se réveillait tôt vers 6h pour bien profiter de la journée. Je n'en menais pas large pendant cette première nuit au camping car on était tous seuls et j'avais peur des ours...En fait ça a été ma grande obsession pendant tout notre trip à Hokkaido, j'ai toujours eu peur des bêtes sauvages et du coup je flippais complètement de rencontrer des ours pendant nos randos. Des fois on était vraiment complètement seuls alors j'agitais frénétiquement ma cloche (tout le monde en avait une hein, j'étais pas la seule gloglo!), Fabien n'en pouvait plus le pauvre!

Notre première grande marche a été l'ascension de l'Asahi-dake, un volcan de 2290m. On prend d'abord un téléphérique et ensuite on peut commencer la grimpette jusqu'au sommet (on n'a jamais vu le volcan en entier à cause des nuages!). La marche est progressivement de plus en plus difficile, au début c'est de la petite balade pépère -on peut ne faire que ça, il y a des chemins qui font des boucles-, ensuite ça commence à monter et à la fin on est carrément à quatre pattes sur certains passages! C'est une ascension assez difficile, rien d'insurmontable mais c'est très pentu et les pierres sont glissantes. Fabien a eu des difficultés à respirer sur la fin à cause de l'altitude, moi j'ai eu de la chance je n'ai rien eu. Ca sentait fort le souffre par moment à cause des nombreuses fumerolles. Evidemment comme le ciel était voilé on n'a pas pensé à mettre de crème solaire, le lendemain on ressemblait à des culs de babouins, on était rouge vifs! Ce qu'on peut être neuneu des fois, de vrais bleus...


La partie pépère Ensuite on arrive à un lac avec deux jolies fumerolles de souffre à côté
Voici le "chemin" qui commence à monter doucement (il se rétrécit de plus en plus), on est vraiment sur le flan du volcan
Si heureux d'être là^^
A mi-parcours on a une jolie vue sur le plateau
Une fois arrivés en haut le panorama est superbe, on a une vue sur toute la chaîne de volcans qui s'étend de l'autre côté de l'Asahi-dake. On a eu de la chance le ciel s'était un peu dégagé. A partir de là on peut rejoindre d'autres sommets, mais il faut alors pouvoir dormir sur place.



Après avoir mangé un peu on est redescendus doucement ça glissait énormément, pour le coup un bâton aurait été bien utile!


De nouveau la verdure après la rocaille et les paysages de lave
On a décidé d'aller dormir de l'autre côté de la chaîne, à Söunkyö. Grosse galère pour trouver le camping, ensuite lavette au onsen et enfin une bonne nuit de sommeil pour attaquer la journée du lendemain.

On a d'abord pris un téléphérique puis un remonte-pente; on a hésité de le faire à pieds mais vu la rando qu'on s'est tapés ensuite on n'a vraiment pas regretté d'avoir payé l'aller-retour! (en plus la marche n'a pas l'air intéressante) On a commencé par escalader le Mont Kuro et mes amis ça a été le trajet le plus exténuant que j'ai jamais fait...Le chemin était composé exclusivement de grosses pierres qu'il fallait escalader en s'aidant parfois de ses mains, on n'en voyait pas le bout, on suait comme des bœufs avec la chaleur infernale (et la descente a été tout aussi difficile, si ce n'est pire, arrivés en bas on était littéralement vidés).

Mais quel spectacle une fois en haut! J'étais en tête, un dernier effort et d'un coup j'arrive sur une étendue balayée par des vents glaciaux avec des volcans à perte de vue! Ca reste un de mes souvenirs les plus forts du voyage (et même de tous mes voyages), d'un coup toute la fatigue était oubliée et on avait une seule envie, se remettre vite à marcher vers ces paysages magnifiques.



Nous voilà donc en route sans trop savoir où on allait, mais on y allait! La végétation est très particulière, ça fait des petites tâches de couleurs sur les étendues pierreuses.



En suivant le chemin on est arrivés à un refuge où on a pu se reposer un peu. Un randonneur qu'on avait rencontré pendant l'ascension du mont Kuro nous a gentiment offert du café; lui dormait là pour faire toutes les randos vers les autres volcans.



On a été consulter la carte et on a pris le chemin vers l'Hokkai-dake (enfin on espérait que c'était celui-là car les panneaux sont toujours en japonais!). On s'était donnés une certaine heure car il nous fallait ensuite faire tout le trajet du retour; du coup on n'a pas pu aller jusqu'au bout mais je pense qu'on en était pas loin car on est pas mal montés. C'est là que j'ai eu le plus peur de rencontrer des ours, c'était vraiment très sauvage et Fabien arrêtait pas de me dire: "Regarde, une rivière à ours!" pour se moquer de moi...Là encore les paysages étaient grandioses mais il y avait énormément de vent, au point que c'était parfois difficile d'avancer!


On a eu du mal à traverser la rivière car les pierres étaient très éloignéesIncroyable il y avait même des énormes plaques de neige!
Une petite rivière qui passe dessous
Fabien qui lutte contre les rafales de vent balayant les sommets
Et la magnifique vue sur les volcans

Deuxième étape de notre trip nature à Hokkaido: Akan!


2 commentaires:

  1. paysages de lave
    nature simple et super belle sur un sol pétrifié, c'est trop beau
    encore une fois je vous envie

    sinon, y'avait l'air d'y avoir de l'ambiance : des jeunes, des vieux et tout le monde à fond !
    y'a pas ça ici en France !

    RépondreSupprimer
  2. J'espère de tout cœur que tu pourras y aller un jour comme tu en rêves tant ma Titite!

    Ici y a la Technoparade lol! Ce qui était sympa c'était de voir les Japonais aussi désinhibés, c'est rare!

    RépondreSupprimer