16 sept. 2014

Vadrouilles dans la nature irlandaise, part 1



Après avoir récupéré notre petite voiture à l'aéroport de Belfast, nous voilà partis pour rejoindre notre cottage isolé au fin fond de la campagne irlandaise. Au départ tout s'est très bien passé: l'itinéraire était simple, il faisait beau, bref, la route était on ne peut plus agréable. Tout s'est gâté quand il a fallu trouver le cottage proprement dit. Vu qu'il n'y avait pas de numéro sur les maisons le long de la route et qu'elles étaient éloignées de plusieurs centaines de mètres les unes des autres, grosse devinette pour trouver la nôtre! En plus de ça la nuit était tombée et il s'était mis à pleuvoir à grosses gouttes, je vous dis pas la galère...On commençait même à se demander si la maison existait bel et bien et si on ne s'était pas faits arnaquer! 

J'essaie d'appeler le numéro du "berger" qui est censé garder la maison quand elle n'est pas occupée et là premier problème de communication: il ne comprend rien à ce que je lui raconte et je ne discerne pas non plus un traître mot de son charabia. Le dialogue de sourds! On finit par demander notre chemin à un type qui nous invite à nous réfugier dans sa toute petite grange et appelle sa femme en renfort. Nous voilà littéralement collés à quatre dans 3m² à baragouiner sous le tonnerre d'une pluie battante; pour le coup on aura testé l'hospitalité irlandaise dès le premier soir! On finit par se comprendre et après moults aux revoirs chaleureux avec nos sauveurs (ils voulaient déjà nous traîner au pub!), on reprend la route.

Grâce aux indications on parvient à trouver la maison qui est effectivement isolée de chez isolée (il n'y a même pas de réseau téléphonique, le wifi n'en parlons pas -je suis aux anges!). Seulement on a grand faim et rien à se mettre sous la dents. Alors zou on reprend la voiture et on tente notre chance dans le premier pub qu'on rencontre. Ce fut...épique! A peine passée la porte, un profond silence se crée. Les quatre consommateurs accoudés au bar se retournent et nous dévisagent d'un air farouche, woh on a l'impression d'être entrés de plain-pied dans un western! Bon c'est vrai qu'on ne fait pas très couleur locale, mais vl'à l'accueil! Le patron à qui je demande s'il sert à manger ne daigne même pas me répondre et file en coulisses, je reste toute bête! Un des gars finit par avoir pitié de nous et nous dit qu'ils ne servent qu'à boire, ce à quoi mon ex [euphémisme, remplacez à chaque fois par "ce connard d'abruti de merde"] répond qu'il prendrait bien une petite Guinness.  Et là le miracle se produit, les visages s'illuminent, on nous sourit, on nous invite à nous assoir et on nous demande même d'où on vient. Moralité: mieux vaut être un tantinet alcoolo et aimer la bibine dans ces coins-là; si vous êtes musulman ou que vous ne buvez pas une goutte comme moi vous êtes mal barrés!

On se trouve un resto chinois à emporter (pas très typique!) et on rentre se coucher dans notre lit douillet. Le lendemain, après les commissions dans la ville d'Omagh, on se récompense avec un bon déjeuner dans notre jardin. La vue est absolument superbe, visez plutôt!


Comme on n'a pas envie de reprendre la voiture l'après-midi, on fait notre première balade autour du cottage. C'est joli comme tout, il y a une petite rivière, des fleurs roses et des paysages vallonnés à perte de vue. En grimpant un peu voit même la maison en contrebas :)



 



 Notre maisonnette^^

Notre première rando est la n°3 du Northern Ireland walking guide (Fair head and Murlough bay), à l'extrême nord. C'est l'occasion de nous rendre compte d'un gros souci: les sentiers ne sont pas indiqués. On commence donc en essayant de se repérer comme on peut mais on finit par renoncer, la marche à flanc de falaise s'avérant trop dangereuse. Heureusement on jouit quand même d'un superbe panorama.







Un peu sur notre faim, on décide d’enchaîner sur le trail n°2 (Causeway coast path) qui n'est pas trop loin. J'ai adoré! Ca a été ma rando préférée de tout le voyage :) Au point de départ il y a beaucoup de cars de touristes car se trouve le Carrick-a-redge rope bridge, un pont suspendu renommé. J'avais envie de le faire, mais déjà ça me soule toujours de payer pour un truc qui ne dure que quelques minutes, et surtout il y avait une tonne de monde. On a donc préféré suivre le chemin côtier. Il s'étend sur 15km mais comme il ne fait pas de boucle, on n'en a fait qu'une partie. C'était absolument splendide: une explosion de vert, de bleu et de jaune! C'était vraiment sympa de marcher dans la verdure tout en sentant les embruns; pour le coup ça m'a rappelé un peu les Açores.





 






On arrive à l'adorable petit port de Ballintoy, un endroit charmant et assez atypique en raison de ces tertres herbeux qui sortent littéralement de la mer. La petite plage est sympa mais si vous poussez plus loin, vous en trouverez une beaucoup plus grande. Pas de bol, le temps a changé en quelques minutes et on s'est pris une méga saucée, pas le moment de faire trempette les pieds dans l'eau!










La suite: comment on peut être deux boxeurs surentraînés et mettre sept heures pour venir à bout d'une malheureuse rando qui en fait normalement trois!

2 commentaires:

  1. que c'est beau ! du vert, de l'eau, tout ce que j'aime ! je veux y aller !

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  2. J'espère que t'en auras un jour l'occasion ma titite :)

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