14 juil. 2012

Corse du sud, part 1



Finalement Fabinou et moi avons beaucoup moins vadrouillé en France qu'au Japon, alors on s'est dit que ce serait pas mal pour une fois de passer une petite semaine de vacances dans notre beau pays! On a opté pour le sud de la Corse car on avait entendu dire qu'il y avait de chouettes balades à faire et effectivement on n'a pas été déçus. On a rayonné à partir de notre gîte situé près d'Ajaccio, il y a plein de choses à découvrir dans le coin.

 Un petit bout de plage

Pour notre première journée on a commencé par le site préhistorique de Filitosa. La visite se mérite parce que je peux vous dire que la route en lacets pour s'y rendre est atroce! En tout cas on a beaucoup aimé car le site est verdoyant et les explications délivrées par les bornes sont intéressantes. Il y a aussi une petite salle-musée où sont exposées les vestiges recueillis sur place. 







Dans la région on trouve beaucoup de chêne-liège 
qui sert notamment à faire les bouchons


Approche en mode furtif...Un vrai mamour!

Ensuite cap sur Sartène, "ville la plus corse de Corse", jadis réputée pour être un repaire de bandits en raison de la pratique de la vendetta qui y perdura pendant longtemps. Sur la place se déroulaient des combats sanglants entre les habitants des quartiers et les différentes familles. C'est une ville médiévale où l'on peut déambuler dans des ruelles étroites (c'est assez pentu, à éviter avec une poussette à cause des nombreux escaliers) et admirer les façades en pierre.





  



Chaque année a lieu pendant la nuit du vendredi saint une drôle de procession dénommée le Catenacciu. Un pénitent -"l’enchaîné"- au visage masqué par une cagoule doit porter une lourde croix et une chaîne (soit 44 kilos!), ses souffrances lui permettant alors d'expier ses péchés. Seul le prêtre connaît son identité. Apparemment la liste des candidats est si longue qu'ils doivent souvent tenter leur chance pendant des dizaines d'années!


La ville pittoresque de Cargèse vaut le coup car on y trouve deux églises situées l'une en face de l'autre sur des petites collines. Il y a l'église latine et l'église grecque (particulièrement jolie avec ses icônes et ses fresques), la ville ayant été fondée par des immigrants grecs qui étaient enfuis de leur pays à cause des Turcs. On peut descendre se balader sur la jetée du port, c'est sympa.

Un joli panorama sur la route

 La ville de Cargèse
L'église latine
  L'église grecque





 

Le port

Tant qu'à descendre vers le sud, on a pris la route permettant d'accéder aux calanques de Piana, fort sinueuse mais bordée de superbes paysages. Les roches de granit rose sculptées se découpent à perte de vue, c'est tout simplement sublime! En suivant la route on finit par arriver à Porto, une petite ville agréable avec une jolie plage.




 



Rien  de tel pour changer de décor que de s'aventurer du côté du Val d'Ese, situé à 1700m d'altitude. On traverse d'abord le joli village de Bastelica situé au cœur d'une forêt. Première surprise, la route est fréquentée par plein de vaches et de cochons! Leurs enclos sont ouverts et ils se baladent tranquillement sur le bitume, en avant pour un safari cochons rigolo! (bon le sort qui leur est réservé l'est beaucoup moins, pour rappel la Corse est le pays du saucisson...) Evidemment on n'a pas résisté et on leur a donné des bananes, de vrais goinfres!




  A la bouffe!
Sus à la banane!
 Celui-ci était trop croquinou, il courait partout comme un foufou!

De la route les paysages étaient superbes, on voyait les sommets enneigés au loin mais qui étrangement semblaient se rapprocher de plus en plus! Et puis on a commencé a voir de la neige sur le bas-côté, au début on était tout excités mais plus on montait plus il y en avait...On a trouvé ça étrange car le guide précisait bien que la rando qu'on avait choisie de faire était accessible dès le printemps. Bon ben on a continué hein, après tout on était montés jusque là! Et puis quand la route s'est finie on est arrivés à ça:


La vache on s'y attendait pas !! La veille aux calanques on était en tee-shirts et là il faisait méga froid et on apercevait carrément des traces de raquette dans la neige! La rando c'était foutu, mais une si belle neige on ne pouvait vraiment pas passer à côté...Alors zou, on a enfilé tous les habits qui traînaient dans la voiture, on a embarqué deux sacs plastique en guise de luge et c'est parti mon kiki! Au final on a bien rigolé, si on m'avait dit qu'on ferait un petit détour par les sports d'hiver...


 

Après toutes ces aventures on est redescendus pique-niquer à des températures plus clémentes, le ciel s'était dégagé et les panoramas étaient superbes, complètement déserts en plus. Comme dit ma mamye on a pris notre bol d'air!




  

La suite : pourquoi se tromper de chemin peut finalement s'avérer une très bonne chose!


6 commentaires:

  1. encore un très beau voyage ! avec plein de contraste ! je n'aurais jamais cru de la corse !

    RépondreSupprimer
  2. J'aimerais bien aller en Corse, c'est magnifique ! Vous y êtes allés quand pour qu'il y ait encore autant de neige ?
    Et donc les cochons que vous avez vus ils sont sauvages ou domestiques ? Parce qu'il y en a des sauvages aussi en Corse !

    RépondreSupprimer
  3. Je suis sûre que ça vous plairait à toi et Arnaud! On y a été en avril; l'avantage c'est que c'était très verdoyant et pas encore crâmé par le soleil (mais l'air est vif)
    Ces cochons-là étaient domestiques, en fait on voyait les portes des enclos ouverts

    RépondreSupprimer
  4. Ah enfin un petit reportage pleins de couleurs dont tu as le secret ^^ Bonne soirée :)

    RépondreSupprimer