18 mars 2012

Île d'Iriomote, part 1


Après notre séjour inoubliable sur Ishigaki et ses merveilleuses plages, nous voilà partis en bateau pour rejoindre Iriomote, l'avant-dernière île à l'extrême sud de l'archipel japonais. Iriomote ne compte que 2000 habitants et est recouverte à 90% par la jungle, seule une route d'à peine 60km permet de se déplacer sur le pourtour (et elle ne fait même pas le tour complet). L'intérieur est complètement vierge ainsi que le côté ouest.

C'est le domaine du yama neko, un chat endémique sauvage qui n'a été découvert qu'en 1965. C'est très rare de l'apercevoir car il vit au plus profond de la jungle et a un mode de vie nocturne. Le seul moyen de savoir à quoi il ressemble est de se rendre à l'Iriomote Wildlife center où il y a des spécimens empaillés (on y trouve plein d'explications et de films intéressants); ou sinon vous avez toujours les panneaux de signalisation tout au long de la route!



Vous l'aurez compris Iriomote est une île extrêmement sauvage. On a beaucoup aimé y séjourner et ça vaut carrément le coup d'y passer plusieurs jours (on a dormi 5 nuits) plutôt que d'y faire un simple aller-retour dans la journée à partir d'Ishigaki.

A peine débarqués du bateau on s'est mis en route pour trouver un camping. Le premier était fermé (quelle surprise...) mais on ne s'est pas déplacés pour rien car la plage à côté était superbe avec ses eaux limpides.


On a eu plus de chance pour notre seconde tentative et du coup on y a dormi jusqu'à la fin. On y a rencontré Moto, un étudiant en médecine qui venait faire un stage dans la petite clinique de l'île dans le cadre de ses études. Moto parlait super bien anglais et ça a été un plaisir que de passer la soirée avec lui pour qu'il nous raconte plein de choses sur son pays, notamment son point de vue sur la présence militaire à Okinawa. Le lendemain matin on a embarqué son vélo dans la voiture (il ne se déplaçait qu'à vélo!) et on l'a déposé à la clinique avant de partir en vadrouille.



C'est très sympa de suivre la route car on a à la fois vue sur la mer d'un côté et sur la jungle de l'autre. On se rend compte à quel point la végétation est dense et que les habitants n'occupent finalement qu'une toute petite partie de l'île. Je trouve qu'Iriomote est un bel exemple de présence humaine respectueuse car on sent que les gens vivent juste là sans s'imposer et sans vouloir transformer leur environnement, en témoignent d'ailleurs leurs efforts pour le préserver et la faible portion de route parcourant l'île.



Si on avait déjà l'impression d'être loin de tout, ce n'était rien à côté du minuscule village de Funauki (une vingtaine d'habitants à tout casser), accessible uniquement en bateau depuis Shirahama. Déjà qu'on a un peu l'impression d'être au bout du monde sur Iriomote, c'est proprement hallucinant de se rendre compte qu'il existe en plus des parties habitées de l'île complètement isolées! C'est le bout du bout du monde!

On peut y rallier la plage complètement sauvage d'Ida-no-hama, une belle étendue vierge de sable blanc bordée par la jungle. Là si vous êtes adepte du naturisme, à mon avis ça devrait le faire!



On s'est aventurés sur les rochers au bout de la plage; c'est étonnant de voir ces gros machins posés en équilibre que le vents et la mer ont sculptés au fil des ans, y dessinant de multiples strates. D'autres étaient complètement polis et lisses comme une peau de bébé.



La principale attraction touristique de l'île est la remontée en bateau de l'Urauchi-gawa, une petite rivière qui s'enfonce au cœur de la jungle. On se croirait en pleine Amazonie, c'est excellent! Le bateau est le seul moyen de se rendre aux cascades de Mariyudo et Kampire: il vous dépose au départ du sentier et en avant pour la balade (pépère, ça ne monte pas. Renseignez-vous à l'avance sur les horaires du bateau car il n'y en a pas tant que ça). Les gens qui avaient pris le bateau avec nous sont tous partis au pas de course, mais comme d'hab nous on a lambiné en nous extasiant à chaque pas sur la végétation luxuriante. Quelle nature mes amis, on se sent vraiment tout petit à côté!


Le sentier
Pasmo se sent l'âme d'un explorateur!
Mariyudo-no-taki
Kampire-no-taki (ça ressemble davantage à des rapides)
Iriomote est apparemment traversée par un méridien (on n'a pas bien compris lequel!), indiqué par un laser vert fluo la nuit venue. Ca fait drôle de voir ce trait qui déchire le ciel et qui s'arrête brusquement!



Au prochain numéro: comment on s'est retrouvés à suivre un cours de gyoza avec les gamins d'une école élémentaire!


2 commentaires:

  1. on se croirait en amazonie, vu la végétation luxuriante...
    hâte de voir la suite avec les gyoza !

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  2. Encore des clichés qui vendent du rêve :)

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